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chronique du 24 octobre 2014

 

De l’absence d’un père à la présence du Père

Le retour du fils prodigue

Le retour du fils prodigue (détails)
Harmensz van Rijn Rembrandt, 1667
Huile sur toile, 2,62 m x 2,05 m
Musée de l'ermitage, Saint-Petersburg


Papa! Il n’y a rien au monde de plus beau pour les oreilles d’un père que d’entendre cette exclamation. Lorsque son enfant lui adresse ce mot pour la première fois, son cœur de père fond immédiatement. En araméen, la langue de Jésus, « papa » se traduit par « abba ». C’est le mot très familier que Jésus utilisait pour désigner Dieu. Bien que quelques passages de l’Ancien Testament parlent de Dieu comme d’un père, cette façon intime d’entrer en relation avec Dieu comme papa est spécifique à Jésus.

Un père absent

     Certains spécialistes croient que c’est à cause de l’absence de son père que Jésus développé une relation père/fils avec Dieu [1]. Les premiers chapitres des évangiles de Matthieu et Luc semblent affirmer que Jésus n’avait pas de père biologique. Et, les quatre évangiles évoquent la mère, les frères et les sœurs de Jésus sans mentionner son père. Cette place vide de père biologique a été comblée par une relation paternelle à Dieu.

Un Père présent

     L’évangile de Jean est celui qui développe le plus la relation entre Dieu le Père et Jésus, présenté comme le Fils : par ses actions, Jésus accomplit les œuvres du Père et montre l’unité entre les deux. Ce rapport particulier ira jusqu’à s’exprimer dans le titre de Fils de Dieu que la grande Tradition de l’Église appliquera à Jésus.

     La parabole du fils prodigue (Luc 15,11-32) parle d’un père plein de compassion. Cette métaphore rend bien l’image du Dieu d’amour que Jésus a révélée.

     En enseignant la prière du Notre Père, Jésus conduit à prendre en considération la solidarité fraternelle de ceux et celles qui s’adressent au même Père. D’ailleurs, les premiers chrétiens s’appelaient entre eux frères et sœurs.

[1] Cette thèse est développée par Andries G. van Aarde, Fatherless in Galilee: Jesus as Child of God, Trinity Press, 2001, 256 p.

Cet article est extrait de Lexique sympathique de la Bible, Montréal, Novalis, 2013, 280 p.

Sébastien Doane

Chronique précédente :
Le festin, anticipation de la fin des temps