chronique du 31 décembre 2002 | |||||
Une présence du côté de la vie
Le soleil! Voilà l'étoile qui, par sa lumière et son énergie sans bornes, nous sépare de l'obscurité. Sans le rayonnement de cette immense boule de lumière, la vie organique sur la terre serait tout à fait impossible. C'est inévitable, la vie féconde est essentiellement associée à la lumière. C'est ainsi que, par analogie, le Dieu créateur de vie en est habillé : Bénis le Seigneur, ô mon âme! Seigneur mon, Dieu, tu es si grand! Vêtu de splendeur et d'éclat, drapé de lumière comme d'un manteau, tu déploies les cieux comme une tenture (Psaume 104 (103),1-2). Cette lumière - qui est de Dieu mais qui n'est pas Dieu en soi - est diffuse parmi Israël pour qu'il ait part à la vie comblée de joie et de bonheur et pour que rayonne la bonté divine dans le monde. L'hébreu, au cur de l'espérance et de la foi, dit : Ne ris pas de moi, ô mon ennemie. Si je suis tombée, je me relève, si je demeure dans les ténèbres, le Seigneur est ma lumière (Michée 7, 8). Yahvé est une présence du côté de la vie. Mais tout comme le soleil qu'on ne peut regarder directement dans les yeux sous peine d'aveuglement, Dieu habite une lumière inaccessible. Car il n'est pas donné de voir la gloire de Dieu sans être consumé par sa clarté et mourir : C'était comme l'aspect de l'arc qui est dans la nuée un pur de pluie: tel était l'aspect de la clarté environnante. C'était l'aspect, la ressemblance de la Gloire du Seigneur. Je regardai et je tombai sur mon visage; j'entendit une voix qui parlait (Ézéchiel 1, 28). Le Seigneur répand donc sa lumière comme un don de vie partagé par sa grâce, mais personne ne peut accéder à sa source souverainement libre. On ne peut donc contempler la lumière de Dieu que d'une manière indirecte. Un peu comme la lumière du soleil réfléchie sur la lune durant la nuit. Dans la Bible, les sanctuaires et le Temple de Jérusalem sont l'habitation de Dieu sur la terre. Sa présence est signifiée par le faible scintillement des lampes et des chandelles. Là, le peuple se rassemble pour vouer un culte a Yahvé, faire des sacrifices et contempler sa gloire par les bienfaits qu'il accorde. Là aussi, la lumière peut devenir le lieu d'une vocation, d'une nouvelle vie qui commence : La lampe de Dieu n'était pas encore éteinte et Samuel était couché dans le Temple du Seigneur, où se trouvait l'arche de Dieu. Le Seigneur appela Samuel. Il répondit: « Me voici! » (1 Samuel 3, 3-4). Dieu-lumière-vie. Cette symbolique qui traverse l'épaisseur de l'Ancien Testament nous révèle un Dieu qui ne désire pas la mort. Un Dieu prêt à se déranger pour nous envoyer celui qui s'est proclamé comme étant la lumière du monde : Jésus Christ. Benoît Miller Pour lire la Bible sur la lumière...
|
|||||
|
|||||