chronique du 28 octobre 2011 |
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Zélotes
Les zélotes appartiennent à un mouvement sociopolitique en Palestine au temps de Jésus. Ils veulent combattre pour libérer Israël de l’occupation romaine. Le mot hébreu devenu zélote se traduit par « jaloux ». Ce mot parle de l’exclusivité de la relation entre Dieu et son peuple. En grec, zélos marque l’ardeur du partisan fanatique. Lorsque la tension monte, les zélotes s’en prennent aux Romains, mais aussi aux juifs collaborant avec Rome. Flavius Josèph, historien de l’époque les décrit comme ceci : « Ils s'accordent en toutes choses avec celle des pharisiens, excepté que ceux qui en font profession soutiennent qu'il n'y a que Dieu seul que l'on doive reconnaître pour Seigneur et pour Roi. Ils ont un si ardent amour pour la liberté que les genres de mort les plus extraordinaires, les supplices les plus atroces, qu'ils subissent eux-mêmes ou laissent souffrir aux personnes qui leur sont les plus chères, les laissent indifférents pourvu qu'ils n'aient à donner à nul homme le nom de Seigneur et de Maître. » (Antiquités judaïques, XVIII, 2) Les Romains leur donnent le nom de « sicaires », du nom de leur poignard tranchant : la sica. C’est probablement l’origine du surnom d'« Iscariote » donnée à Judas qui traira Jésus. Après la mort de Jésus, les zélotes seront au combat contre Rome lors de la Première Guerre judéo-romaine (66 à 73). Éléazar mène un groupe de zélote après la destruction de Jérusalem en 70. Ils se réfugient dans la forteresse de Massada où ils résistent plusieurs années aux légions romaines. Préférant mourir que de se rendre, les derniers zélotes se suicidèrent collectivement pour ne pas être capturés. Jésus semble avoir eu peu de contact avec les zélotes. Il y a un disciple appelé Simon le zélote (Lc 6,15). Bien que Jésus ait été crucifié par les Romains, une sentence réservée aux agitateurs politiques, il ne semble pas que Jésus faisait partie de ce groupe. Lire aussi : Article précédent
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